Quand
j'ai commencé ce blog, je voulais partager mes souvenirs de joueur
trentenaire, me replonger dans les jeux que j'adorais petit et les
voir avec un regard plus adulte, plus critique tout en essayant
d'aborder d'autres sujets et médias à travers eux. Quand on est
gamin, un rien nous émerveille et un titre qualifié de daube par la
vindicte populaire pouvait trouver grâce à nos yeux. Mais certains
jeux, malgré le poids des années restent incontournables, tant ils
ont marqué un pan de l'histoire vidéo-ludique. Que ce soit en
posant les bases d'un gameplay qui allait s'imposer à tous, voir en
le bonifiant ou en proposant une réalisation bluffante, un petit
nombre d'entre eux a réussi à s'affranchir des modes et évolutions
techniques et restent incontournables de nos jours.
Et
il est temps de parler de l'un d'entre eux, celui qui fut la porte
d'entrée vers les jeux vidéos pour nombre de gosses des années
80..
Chérie,
tu peux appeler le plombier !?
Je
me souviendrai toujours de ce jour, où, assis à l'arrière de la
R12 familiale avec mon frère devant et ma mère au volant
(fort heureusement), j'entends cette dernière nous demander « Vous
voulez quoi pour Nöel ? Des playmobils ? Des Lego ?
Des G.I. Joe ? Ou une Nintendo ? » Mon frère lui
répondant aussi sec, « Une Nintendo ! Une Nintendo »
..Et moi derrière.. « C'est quoi une Nintendo ?? »
Haha..que
je fus naïf.. Cette Nintendo allait devenir la base d'une passion,
de rencontres, de challenges, de joie, de crise de nerf,
d'émerveillement, de rires, de larmes et j'en passe. Car les jeux
vidéo c'est tout ça et même un peu plus.
Mais
il faut bien commencer quelque part, et pour mon cas ce fut un soir
de Noël, avec cette étrange boite grise appelé NES et le jeu
offert dans le pack, Super Mario Bros.
Super
Mario Bros…. Je sais pas si on peut faire plus mythique, plus
connu, dans ce loisir. Même une personne non joueuse connaît très
certainement Mario. Pourtant en dehors des jeux, on le voit assez peu
finalement. A part une adaptation ciné ratée et une série animé
(oui j'en oublie une multitude d'objet plus ou moins inutiles), je
vois pas. Et pourtant, par le succès de la NES et de la Super
Nintendo plus tard, le plombier moustachu s'est vite imposé.
On
dit souvent que les consoles Nintendo sont « familiales »,
parfois de façon un peu péjorative d'ailleurs. Personnellement je
vois aucun problème à ça, d'avoir une console avec une majorité
de jeux tout public. Et c'était vrai à l'époque. Quand on se
retrouvait tous devant l'écran de la tv à essayait d'aller le plus
loin possible dans SMB.. Petit à petit les autres membres de la
famille laissèrent plus ou moins tomber les jeux vidéo. Pas moi, je
trouvais ça fascinant, et je voulais toujours aller plus loin pour
découvrir de nouveaux tableaux, de nouveaux décors, de nouveaux
ennemis.. C'est par le biais de ce jeu que naquit cette passion qui
ne me quitta plus depuis.
Bon,
trêves de souvenir, intéressons nous au titre maintenant..
Toujours
maîtriser les bases avant d'aller plus loin.
Super
Mario Bros est donc un jeu développé par Nintendo. Nés de
l'imagination fertile de Shigeru Miyamoto, Mario et son frère Luigi
se voient contraint d'aller secourir la princesse Peach des griffes
de Bowser, une espèce de tortue dragon. Voilà, ça c'est le
scénario. Une princesse se fait kidnapper, et vous devez la sauver.
Bon clairement on ne se souvient pas de ce jeu pour son histoire,
surtout que c'est quasiment la même à chaque épisode, aller sauver
Peach. A croire qu'elle le fait exprès.
Non
ce qu'on retient de ce jeu c'est son gameplay réglé au millimètre.
La jouabilité des jeux Nintendo a toujours été exemplaire. Le
personnage répond à chacune de vos sollicitations et si vous
mourez, et vous allez mourir, c'est uniquement de votre faute. La
difficulté sait se montrer progressive. On a pas comme dans
certains jeux un deuxième ou troisième niveau abusivement difficile
alors que les niveaux suivants se passent une clope entre les doigts.
Non , là, tout est calibré afin de proposer au joueur du
challenge, mais sans jamais le frustrer. Tout est fait pour lui dire
en gros « c'est pas grave mec, tu as fait de ton mieux et j'en
suis sûr que la prochaine fois tu y arriveras.. (petit sourire
narquois en coin) »
Donc
vous voilà parti à travers les différents tableaux qui composent
le jeu à la recherche de cette cruch….princesse. Chaque tableau se
compose de quatre niveaux, trois avec des décors différents et un
quatrième prenant place dans un des châteaux de Bowser (le gars a
beaucoup de châteaux)
La
fin de ce quatrième niveau vous verra affronter Bowser (ou un de ses
clones..ou alors il a une crème indice uv de qualité, vu qu'il
termine à chaque fois dans la lave) qui une fois battu vous
permettra de libérer.. un Toad. Les Toad sont les habitants du
royaume champignon où prend place l'histoire et ils ressemblent à
des champignons.. Ça fait beaucoup de champignons..Avec le recul je
comprends mieux d'où provient toute cette imagination..
Ce
brave Toad vous expliquera que la princesse est en fait dans un autre
château et vous revoilà parti pour un nouveau monde, toujours
accompagné par cette musiques rentrée dans la postérité depuis,
tellement elle est célèbre..
Quand
la sueur se mélange aux larmes
Ce qui fait le sel de SMB, le truc qui vous fera suer à grosses
gouttes, c'est justement ces tableaux, leur agencement, la position des ennemis. Comme dit plus haut, la difficulté est progressive, les
ennemis sont de plus en plus retords (ah les fameux frères
marteaux..) et les phases de plate-forme vont vous demander petit à
petit un max de concentration. Tout est ainsi fait pour vous inciter
à explorer, rentrer dans les tuyaux, casser des briques.. afin de
découvrir des pièces et bonus, synonymes d'énergie (avec les
fameux champignons (tiens donc) fleurs de feu et étoiles magiques)
et vies supplémentaires. Et là est toute la richesse, la qualité
et le fun de ce jeu. Car oui on s'y amuse, beaucoup même. On stresse à cause de la petite musique qui accélère pour vous prévenir que le
chrono touche à sa fin, alors que se dresse devant nous une
multitude de plates-formes et de précipices à franchir. On pousse un
gros ouf de soulagement après avoir réussi..ou on hurle un
« NOOOOOOOON » de désespoir quand on échoue. Mais qu'on y
arrive ou pas, on s'amuse, on rigole de nos échecs et on
recommence, encore et encore, jusqu'à qu'on y parvienne enfin !
Et
après des heures d'angoisse, de pièges évités, de précipices
franchis, d'ennemis assommés, enfin, on peut délivrer cette
nouill.. cette princesse Peach, qui nous aura fait courir dans tous le
royaume, et passé par biens des états, pour la retrouver et la
délivrer. Et elle nous remercie d'un tendre baiser..
Mais c'est nous, joueuses et joueurs, qui devrions lui dire merci, pour nous avoir fait vivre quelques une de nos plus belles heures de gamers.
Mais c'est nous, joueuses et joueurs, qui devrions lui dire merci, pour nous avoir fait vivre quelques une de nos plus belles heures de gamers.
Pour
finir
Il y
a tant et tant à dire sur Super Mario Bros. La documentation ne
manque pas, bon nombres d'ouvrages et d'articles ont été écrit,
sur sa genèse, sa contribution au jeu vidéo etc.. là encore par
des gens bien plus doués que moi. N'hésitez pas à les lire si le
sujet vous intéresse, c'est toujours sympa de se plonger dans les
coulisses du développement d'un jeu, surtout un aussi culte. Mais
pour moi, simple joueur, il restera simplement l'une des pierres
fondatrices du jeu et reste, plus de 30 ans plus tard toujours aussi
fun. Ce qui en soit est déjà un exploit.
Norrsken76
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