jeudi 1 novembre 2018

Super Mario Bros.


Quand j'ai commencé ce blog, je voulais partager mes souvenirs de joueur trentenaire, me replonger dans les jeux que j'adorais petit et les voir avec un regard plus adulte, plus critique tout en essayant d'aborder d'autres sujets et médias à travers eux. Quand on est gamin, un rien nous émerveille et un titre qualifié de daube par la vindicte populaire pouvait trouver grâce à nos yeux. Mais certains jeux, malgré le poids des années restent incontournables, tant ils ont marqué un pan de l'histoire vidéo-ludique. Que ce soit en posant les bases d'un gameplay qui allait s'imposer à tous, voir en le bonifiant ou en proposant une réalisation bluffante, un petit nombre d'entre eux a réussi à s'affranchir des modes et évolutions techniques et restent incontournables de nos jours.
Et il est temps de parler de l'un d'entre eux, celui qui fut la porte d'entrée vers les jeux vidéos pour nombre de gosses des années 80..

Chérie, tu peux appeler le plombier !?


Je me souviendrai toujours de ce jour, où, assis à l'arrière de la R12 familiale avec mon frère devant et ma mère au volant (fort heureusement), j'entends cette dernière nous demander « Vous voulez quoi pour Nöel ? Des playmobils ? Des Lego ? Des G.I. Joe ? Ou une Nintendo ? » Mon frère lui répondant aussi sec, « Une Nintendo ! Une Nintendo » ..Et moi derrière.. « C'est quoi une Nintendo ?? »
Haha..que je fus naïf.. Cette Nintendo allait devenir la base d'une passion, de rencontres, de challenges, de joie, de crise de nerf, d'émerveillement, de rires, de larmes et j'en passe. Car les jeux vidéo c'est tout ça et même un peu plus.
Mais il faut bien commencer quelque part, et pour mon cas ce fut un soir de Noël, avec cette étrange boite grise appelé NES et le jeu offert dans le pack, Super Mario Bros.


Super Mario Bros…. Je sais pas si on peut faire plus mythique, plus connu, dans ce loisir. Même une personne non joueuse connaît très certainement Mario. Pourtant en dehors des jeux, on le voit assez peu finalement. A part une adaptation ciné ratée et une série animé (oui j'en oublie une multitude d'objet plus ou moins inutiles), je vois pas. Et pourtant, par le succès de la NES et de la Super Nintendo plus tard, le plombier moustachu s'est vite imposé.
On dit souvent que les consoles Nintendo sont « familiales », parfois de façon un peu péjorative d'ailleurs. Personnellement je vois aucun problème à ça, d'avoir une console avec une majorité de jeux tout public. Et c'était vrai à l'époque. Quand on se retrouvait tous devant l'écran de la tv à essayait d'aller le plus loin possible dans SMB.. Petit à petit les autres membres de la famille laissèrent plus ou moins tomber les jeux vidéo. Pas moi, je trouvais ça fascinant, et je voulais toujours aller plus loin pour découvrir de nouveaux tableaux, de nouveaux décors, de nouveaux ennemis.. C'est par le biais de ce jeu que naquit cette passion qui ne me quitta plus depuis.

Bon, trêves de souvenir, intéressons nous au titre maintenant..


Toujours maîtriser les bases avant d'aller plus loin.

Super Mario Bros est donc un jeu développé par Nintendo. Nés de l'imagination fertile de Shigeru Miyamoto, Mario et son frère Luigi se voient contraint d'aller secourir la princesse Peach des griffes de Bowser, une espèce de tortue dragon. Voilà, ça c'est le scénario. Une princesse se fait kidnapper, et vous devez la sauver. Bon clairement on ne se souvient pas de ce jeu pour son histoire, surtout que c'est quasiment la même à chaque épisode, aller sauver Peach. A croire qu'elle le fait exprès.


Non ce qu'on retient de ce jeu c'est son gameplay réglé au millimètre. La jouabilité des jeux Nintendo a toujours été exemplaire. Le personnage répond à chacune de vos sollicitations et si vous mourez, et vous allez mourir, c'est uniquement de votre faute. La difficulté sait se montrer progressive. On a pas comme dans certains jeux un deuxième ou troisième niveau abusivement difficile alors que les niveaux suivants se passent une clope entre les doigts. Non , là, tout est calibré afin de proposer au joueur du challenge, mais sans jamais le frustrer. Tout est fait pour lui dire en gros « c'est pas grave mec, tu as fait de ton mieux et j'en suis sûr que la prochaine fois tu y arriveras.. (petit sourire narquois en coin) »
Donc vous voilà parti à travers les différents tableaux qui composent le jeu à la recherche de cette cruch….princesse. Chaque tableau se compose de quatre niveaux, trois avec des décors différents et un quatrième prenant place dans un des châteaux de Bowser (le gars a beaucoup de châteaux)
La fin de ce quatrième niveau vous verra affronter Bowser (ou un de ses clones..ou alors il a une crème indice uv de qualité, vu qu'il termine à chaque fois dans la lave) qui une fois battu vous permettra de libérer.. un Toad. Les Toad sont les habitants du royaume champignon où prend place l'histoire et ils ressemblent à des champignons.. Ça fait beaucoup de champignons..Avec le recul je comprends mieux d'où provient toute cette imagination..
Ce brave Toad vous expliquera que la princesse est en fait dans un autre château et vous revoilà parti pour un nouveau monde, toujours accompagné par cette musiques rentrée dans la postérité depuis, tellement elle est célèbre..



Quand la sueur se mélange aux larmes


Ce qui fait le sel de SMB, le truc qui vous fera suer à grosses gouttes, c'est justement ces tableaux, leur agencement, la position des ennemis. Comme dit plus haut, la difficulté est progressive, les ennemis sont de plus en plus retords (ah les fameux frères marteaux..) et les phases de plate-forme vont vous demander petit à petit un max de concentration. Tout est ainsi fait pour vous inciter à explorer, rentrer dans les tuyaux, casser des briques.. afin de découvrir des pièces et bonus, synonymes d'énergie (avec les fameux champignons (tiens donc) fleurs de feu et étoiles magiques) et vies supplémentaires. Et là est toute la richesse, la qualité et le fun de ce jeu. Car oui on s'y amuse, beaucoup même. On stresse à cause de la petite musique qui accélère pour vous prévenir que le chrono touche à sa fin, alors que se dresse devant nous une multitude de plates-formes et de précipices à franchir. On pousse un gros ouf de soulagement après avoir réussi..ou on hurle un « NOOOOOOOON » de désespoir quand on échoue. Mais qu'on y arrive ou pas, on s'amuse, on rigole de nos échecs et on recommence, encore et encore, jusqu'à qu'on y parvienne enfin ! 

Et après des heures d'angoisse, de pièges évités, de précipices franchis, d'ennemis assommés, enfin, on peut délivrer cette nouill.. cette princesse Peach, qui nous aura fait courir dans tous le royaume, et passé par biens des états, pour la retrouver et la délivrer. Et elle nous remercie d'un tendre baiser..
Mais c'est nous, joueuses et joueurs, qui devrions lui dire merci, pour nous avoir fait vivre quelques une de nos plus belles heures de gamers.



Pour finir

Il y a tant et tant à dire sur Super Mario Bros. La documentation ne manque pas, bon nombres d'ouvrages et d'articles ont été écrit, sur sa genèse, sa contribution au jeu vidéo etc.. là encore par des gens bien plus doués que moi. N'hésitez pas à les lire si le sujet vous intéresse, c'est toujours sympa de se plonger dans les coulisses du développement d'un jeu, surtout un aussi culte. Mais pour moi, simple joueur, il restera simplement l'une des pierres fondatrices du jeu et reste, plus de 30 ans plus tard toujours aussi fun. Ce qui en soit est déjà un exploit.

Norrsken76

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