Après trois années passées en compagnie de la NES et alors que la
guerre des 16 bits faisait déjà rage, nous avons opté, mon frère
et moi, de rejoindre le camp ennemie, le camp des rebelles, jeunes et fringants, celui de
Sega et de sa Megadrive. C’était quand même couillu à l’époque,
vu que la plupart des potes avaient jeté leur dévolu sur la Super Nintendo et
que moi-même je bavais en voyant, sur la borne SuperNes de
l’hyper-marché de ma ville, le premier boss de Probotector,
l’espèce de tortue géante robot, défoncer le mur et s’attaquer
à nos valeureux cyborgs. (et croyez-moi, quand on voit ça petit, on a qu'une envie c'est de demander aux parents de l'acheter)
Mais
bon, fallait faire un choix et le notre se porta sur la 16-bits de
Sega. Et putain, qu’est-ce qu’on a bien fait. Loin de moi l’envie
de dénigrer les jeux de la Super Nintendo (quoique..), mais la Megadrive
possédait un certain nombre de perles, qu’au final, quelque soit
la console choisie, il y avait largement de quoi s’amuser.
Et
la première d’entre elle, ce fut ..
Sonic ze heguedebog (Oui Sam, celle-là elle est pour toi xD)
Sonic, on ne présente plus. Il s’est imposé comme la mascotte de Sega en envoyant Alex Kidd dans les cordes. C’est une multitude de jeux, de personnages, des dessins animés, des jeux électroniques (un du moins, je sais pas si il y en a d’autres) et même un film en live action, qui a plutôt bien marché alors que tout le monde s’attendait à une catastrophe.
Le premier Sonic, développé par la Sonic Team (à qui l'on doit aussi Sonic 2, c'est dingue), est sorti en 1991. Vous dirigez Sonic donc et devrez combattre l'infâme Dr Robotnik qui souhaite mettre la main sur les émeraudes du chaos, afin d'avoir les pleins pouvoirs.
Mais
Sonic, pour moi, (c’est mon blog après tout) avant d'être un jeu, c’était surtout la
porte d’entrée dans l’ère des consoles 16 bits. C’était la
promesse de graphisme de ouf (oui on parlait comme ça à l'époque), d’animations incroyables et de sprites
énormes..et ce fut le cas.
Le
jeu est beau et peut se montrer rapide. Très rapide même. Ce qui peut
rendre frustrant tous les pièges et ennemis qui se dresseront devant
vous . Car vous, vous n’aurez qu’une envie, c’est de foncer
tout droit. Et eux seront là pour vous rappeler que vous jouez à un
jeu de plate-forme, et non un jeu de courses à pieds.
A ce
titre, le jeu étale devant nos yeux ébahis, ses décors plein de couleurs et sa galerie d’ennemis,
de petits robots en forme d’animaux, qui une fois détruit
libéreront de petits animaux, réels cette fois, tout mignon tout
plein, qui pour vous remercier s’en iront au loin sans même un
regard vers vous et vous laisseront vous dépatouiller dans votre
merde..
Ne pas confondre vitesse et précipitation. |
Et
les niveaux sont bien plus vastes qu’ils n’y paraissent.
Nombreuses sont les zones cachées vous permettant de faire le plein
d’anneaux, de bonus et vies supplémentaires. Ce qui invite les
joueurs, à non pas foncer tête baissée comme une andouille, mais
bel et bien à explorer les différents stages.
Les fameux stages bonus, qui donneront quelques sueurs froides à celles et ceux qui veulent obtenir les 6 émeraudes du chaos. |
La
fin de chaque monde (le jeu en comporte 6) ce sera l’occasion de
vous frotter à Robotnik (pas littéralement), enfin plutôt à l’une
de ses inventions foireuses, car hormis le dernier boss, et
éventuellement celui de SpringYard Zone, ces affrontements sont bien
vite expédiés.
Alors,
oui, il y a bien le boss de Labyrinth Zone, le niveau aquatique du
jeu. Mais là, la difficulté vient plus du stress engendré par la
succession de pièges et l’eau qui monte pour vous engloutir que
par le boss lui-même.
C’est
en évoluant au fil des niveaux que j’ai vu la différence avec la
NES. Bon la vitesse déjà, c’est sûr, mais plein d’éléments
sont là pour vous montrer que vous êtes passé au niveau
supérieur. Que ce soit les imposantes colonnes de feu de Marble
Zone, ou les machines du Dr Robotnik, notamment lors de l'affrontement final.. Et bien quand vous avez neuf ans et que vous voyez ça, bah
c’est con à dire mais vous prenez une claque et vous voulez crier à la terre entière que ça y est le futur est arrivé. C’était comme les
jeux de plates-formes d'avant mais tout en plus grand, plus coloré, plus détaillé.. plus
beau quoi..
L'univers techno-industriel du dernier monde est à 1000 lieues de celui du premier |
Je ne suis jamais parvenu à récupérer cette vie. |
C’est
un des seuls titres retro auquel je rejoue régulièrement et toujours
avec le même plaisir. Il fait parti de ces rares jeux qui sont parvenus, par ses décors, ses musiques,
son challenge et tous les souvenirs qui en découlent, à créer une
sorte de lien qui me rattache et me renvoie aux années 90 à l’image de quelques films et autres événements qui m’ont marqué durant
cette décennie.
Je
crois qu’on appelle ça une madeleine de Proust, mais j’en suis
pas sûr.