mardi 26 mai 2020

Sonic the hedgehog

Après trois années passées en compagnie de la NES et alors que la guerre des 16 bits faisait déjà rage, nous avons opté, mon frère et moi, de rejoindre le camp ennemie, le camp des rebelles, jeunes et fringants, celui de Sega et de sa Megadrive. C’était quand même couillu à l’époque, vu que la plupart des potes avaient jeté leur dévolu sur la Super Nintendo et que moi-même je bavais en voyant, sur la borne SuperNes de l’hyper-marché de ma ville, le premier boss de Probotector, l’espèce de tortue géante robot, défoncer le mur et s’attaquer à nos valeureux cyborgs. (et croyez-moi, quand on voit ça petit, on a qu'une envie c'est de demander aux parents de l'acheter)

Mais bon, fallait faire un choix et le notre se porta sur la 16-bits de Sega. Et putain, qu’est-ce qu’on a bien fait. Loin de moi l’envie de dénigrer les jeux de la Super Nintendo (quoique..), mais la Megadrive possédait un certain nombre de perles, qu’au final, quelque soit la console choisie, il y avait largement de quoi s’amuser.

Et la première d’entre elle, ce fut ..


Sonic ze heguedebog (Oui Sam, celle-là elle est pour toi xD)

Sonic, on ne présente plus. Il s’est imposé comme la mascotte de Sega en envoyant Alex Kidd dans les cordes. C’est une multitude de jeux, de personnages, des dessins animés, des jeux électroniques (un du moins, je sais pas si il y en a d’autres) et même un film en live action, qui a plutôt bien marché alors que tout le monde s’attendait à une catastrophe.

Le premier Sonic, développé par la Sonic Team (à qui l'on doit aussi Sonic 2, c'est dingue), est sorti en 1991. Vous dirigez Sonic donc et devrez combattre l'infâme Dr Robotnik qui souhaite mettre la main sur les émeraudes du chaos, afin d'avoir les pleins pouvoirs.

Mais Sonic, pour moi, (c’est mon blog après tout) avant d'être un jeu, c’était surtout la porte d’entrée dans l’ère des consoles 16 bits. C’était la promesse de graphisme de ouf (oui on parlait comme ça à l'époque), d’animations incroyables et de sprites énormes..et ce fut le cas.
Le jeu est beau et peut se montrer rapide. Très rapide même. Ce qui peut rendre frustrant tous les pièges et ennemis qui se dresseront devant vous . Car vous, vous n’aurez qu’une envie, c’est de foncer tout droit. Et eux seront là pour vous rappeler que vous jouez à un jeu de plate-forme, et non un jeu de courses à pieds.
A ce titre, le jeu étale devant nos yeux ébahis, ses décors plein de couleurs et sa galerie d’ennemis, de petits robots en forme d’animaux, qui une fois détruit libéreront de petits animaux, réels cette fois, tout mignon tout plein, qui pour vous remercier s’en iront au loin sans même un regard vers vous et vous laisseront vous dépatouiller dans votre merde.. 

Les anneaux sont au cœur du gameplay. De base ils vous servent de bouclier. Obtenez-en 100 et vous gagnerez une vie supplémentaire. Finissez un stage avec au moins 50 anneaux et vous accéderez à un stage bonus.
Ne pas confondre vitesse et précipitation.
Ses pièges divers, composés de plate-formes mouvantes, de torrents de lave, de pique, de lance-flamme, de trucs qui balancent des éclairs et autres bidules qui font mal sauront accaparer toute votre attention pour ne pas sombrer dans le game over et la déchéance. De nombreux bonus, qui vous permettront momentanément d’être invincible ou d’aller encore plus vite, seront là pour vous aider et vous frustrer encore un peu plus. Car oui, vous serez peut-être invincible face aux ennemis, mais tombez dans un trou et ce sera la mort assurée. Et vu la vitesse qu’on a tendance à aller avec ce type de bonus, ça arrive très souvent.
Et les niveaux sont bien plus vastes qu’ils n’y paraissent. Nombreuses sont les zones cachées vous permettant de faire le plein d’anneaux, de bonus et vies supplémentaires. Ce qui invite les joueurs, à non pas foncer tête baissée comme une andouille, mais bel et bien à explorer les différents stages.

Les fameux stages bonus, qui donneront quelques sueurs froides à celles et ceux qui veulent obtenir les 6 émeraudes du chaos.

La fin de chaque monde (le jeu en comporte 6) ce sera l’occasion de vous frotter à Robotnik (pas littéralement), enfin plutôt à l’une de ses inventions foireuses, car hormis le dernier boss, et éventuellement celui de SpringYard Zone, ces affrontements sont bien vite expédiés.
Alors, oui, il y a bien le boss de Labyrinth Zone, le niveau aquatique du jeu. Mais là, la difficulté vient plus du stress engendré par la succession de pièges et l’eau qui monte pour vous engloutir que par le boss lui-même.


C’est en évoluant au fil des niveaux que j’ai vu la différence avec la NES. Bon la vitesse déjà, c’est sûr, mais plein d’éléments sont là pour vous montrer que vous êtes passé au niveau supérieur. Que ce soit les imposantes colonnes de feu de Marble Zone, ou les  machines du Dr Robotnik, notamment lors de l'affrontement final.. Et bien quand vous avez neuf ans et que vous voyez ça, bah c’est con à dire mais vous prenez une claque et vous voulez crier à la terre entière que ça y est le futur est arrivé. C’était comme les jeux de plates-formes d'avant mais tout en plus grand, plus coloré, plus détaillé.. plus beau quoi..

L'univers techno-industriel du dernier monde est à 1000 lieues de celui du premier
Le cap graphique c'est une chose, et a été franchi avec brio (avec qui ?) mais les musiques aussi ont passé une étape. Plus élaborées, elles bénéficient aussi des évolutions technologiques apportées par les consoles de nouvelle génération..
Je ne suis jamais parvenu à récupérer cette vie.
Et qu’est-ce que je peux aimer les musiques de ce jeu.. Même maintenant. Tantôt rythmées (SpringYard Zone) tantôt douces, pour l’unique niveau nocturne (Star Light Zone) chacune colle parfaitement au monde dans le quel vous vous trouvez et vous accompagne de la plus belle des manières. J’avoue avoir une préférence pour la musique de Star Light Zone mais tous possèdent une mélodie qui restera dans vos têtes.

C’est un des seuls titres retro auquel je rejoue régulièrement et toujours avec le même plaisir. Il fait parti de ces rares jeux qui sont parvenus, par ses décors, ses musiques, son challenge et tous les souvenirs qui en découlent, à créer une sorte de lien qui me rattache et me renvoie aux années 90 à l’image de quelques films et autres événements qui m’ont marqué durant cette décennie.
Je crois qu’on appelle ça une madeleine de Proust, mais j’en suis pas sûr.

vendredi 12 avril 2019

Kabuki Quantum Fighter

Ce qui est génial avec les jeux vidéo, à l'instar de la littérature, c'est la richesse des univers que les créateurs nous proposent. A la différence que l'univers dans un jeu vidéo nous est donné clé en main (oui sinon ça ne s'appellerait pas jeu vidéo, mais juste jeu..) et qu'il faut donc adhérer à la vision des artistes ayant œuvré sur le titre en question. Quoiqu'il en soit le jeu vidéo nous permet de voyager dans une multitude d'époques et de lieux, réels ou non, pour notre plus grand plaisir. Et, des plus réalistes au plus fantaisistes ces univers peuvent être le lieu de la rencontre improbable entre de deux styles que tout oppose.

Prenons l'exemple du jeu d'aujourd'hui. Vous avez déjà entendu parler du Kabuki ? Vous savez cette forme théâtrale japonaise vieille de plusieurs centaines d'années, très visuelle, avec des costumes hauts en couleurs, des perruques impressionnantes et un maquillage abondant ? Maintenant, mélanger cet art avec un récit de science-fiction mêlant intelligence artificielle et arsenal nucléaire (si vous avez déjà entendu parler de ça, félicitation vous avez bon goût en matière de cinéma) et vous obtiendrez..



KQF pour les intimes est un jeu développé par Human Corp., édité par HAL Laboratory et sorti en 1990 au Japon et deux ans plus tard en Europe.

En l'an 2056, quelqu'un ou quelque chose s'est introduit dans le système de défense de l'armée et empêche toute procédure de secours. Cette menace risque d'altérer le programme contrôlant les missiles nucléaires et réduire en cendre notre belle planète bleue. Le seul espoir qui reste prend les formes du Système de transfert d'image (Image Transfert System dans la langue de Freddie Mercury), procédé révolutionnaire, mais non encore testé, qui permet de convertir l'esprit humain en données binaires afin de le transférer dans un système informatique. Ni une ni deux, le courageux (ou complètement désespéré) colonel O'Connor se porte volontaire pour tester cette incroyable  machine afin de sauver l'humanité (rien que ça).
Cependant personne ne sait les dommages physiques et psychiques pouvant résulter de l'opération et personne ne sait aussi sous quelle forme son esprit apparaîtra dans le programme informatique..(si vous suivez un peu, vous pouvez déjà le deviner).
Le scénario se dévoile à travers de petites scènes de ce type

Laure et Hal

Qu'on donne à cet homme une place pour le Hellfest
C'est donc sous la forme d'un acteur de Kabuki que le colonel O'Connor se présente à vous. Votre arme principale ? Votre chevelure ! Faite pâlir d'envie les plus chevelus des métaleux avec votre crinière de feu, balancez vos cheveux devant vous et détruisez les ennemis qui oseront s'en prendre à votre héroïque crinière. Bon vous aurez aussi des armes secondaires, en nombre limité, bien pratiques tels que des shurikens ou des bombes. Celles-ci sont des récompenses qui s'obtiennent à la fin des niveaux et utilisent une barre d'énergie appelée Chip que vous allez devoir remplir en ramassant les items en forme de rubis laissés par les adversaires détruits.
A part ça on reste dans un classique plate-former. Vous vous aventurez de niveau en niveau, enfin, de programmes en programmes devrais-je dire, sautez de plate-forme en plate-formes, vous affrontez des ennemis et vous finissez par combattre un boss afin de passer au niveau suivant. 
Mais même si il n'invente pas la roue, le jeu est  vraiment soigné. les commandes répondent à merveille, le rythme est soutenu et les graphismes retranscrivent très bien l'ambiance SF/cyber-punk du scénario, avec un mélange détonnant de technologique et d'organique, malgré les petites capacités de la NES.
Impossible de ne pas parler des musiques également, un petit bonheur auditif en qualité midi,  qui rythme à merveille vos aventures numériques.
Le jeu est difficile par contre. Pas autant que certains titres, dont je voue un respect éternel aux quelques personnes les ayant terminés (Ghost and Goblins au hasard..), mais la succession de plate-formes glissantes, roulantes, suspendues.. le tout avec des lance-flammes et autres pièges à éviter, associer à la grande précision avec laquelle il faut franchir tous ces obstacles, ont de quoi faire péter un câble par moment. Le timing est dès plus importants et les niveaux étant à durée limitée, vous n'avez pas trop le temps de réfléchir ou de visualiser mentalement l'enchaînement que vous vous apprêter à faire. 
Et pour une obscure raison que j'ignore, il est impossible de se retourner quand on est accroupi. Ce qui, en combat est un vrai handicap.

Le chant du cygne chevelu

Kabuki Quantum Fighter est je crois, le dernier jeu que j'ai eu sur NES, avant de la revendre pour acheter une mégadrive. Je comprenais pas trop son scénario à l'époque, mon niveau d'anglais étant proche du néant à ce moment, mais en y rejouant maintenant, je me rends compte qu'au-délà des jeux à publique familiale de la NES, on pouvait trouver des titres plutôt matures avec un scénario recherché et captivant.  Celui-ci était bien dans l'esprit cyber-punk de l'époque avec The Terminator comme référence évidente (le héros s'appelle O'Connors quand même) mais aussi des mangas comme Ghost in the Shell et plus tard le film The Matrix) et pour un jeu vidéo, qui était un média alors plutôt destiné aux jeunes, c'était assez osé. Et du coup je me rends compte que j'ai du passer à côté de pas mal de surprises de ce genre..
Mais même si je ne comprenais pas trop de quoi ça pouvait parler, le jeu était sacrément bon et fun. Alors oui, c'est difficile, très même, mais ça l'est pour le joueur que je suis aujourd'hui, trop habitué à la baisse constante de challenge dans les jeux depuis son ouverture au grand publique et qui galère à avancer maintenant dans Hollow Knight (très bon jeu soit dit en passant). Mais cette difficulté ne doit pas occulter toutes les qualités de ce soft qui n'a malheureusement pas la notoriété qu'il mérite.

vendredi 5 avril 2019

Rescue The Embassy Mission

A l'époque où j'avais la NES tous mes voisins en avaient une aussi, preuve en est que ce fut un grand succès populaire. Et comme on avait des âges, des goûts et des attentes différentes c'était l'occasion de se prêter les jeux et de découvrir des titres qui nous auraient échappé sans ça.
C'est comme ça que j'ai découvert le jeu dont je vais parler maintenant.


Le titre, développé par Kemco et édité chez nous par Infograme, vous place au commande d'un groupe d'intervention d'élite, type GIGN ou SWAT, et vous demande d'aller libérer les otages retenus dans une ambassade (d'où le titre hein..)le tout dans un temps limité. Pour cela le jeu vous propose une multitude de niveau de difficulté (modifiant le temps à disposition, la vitesse des ennemis..) et trois phases de gameplay bien distinctes afin de mener à bien votre mission.


La première, qui fera la part belle à l'infiltration, consiste à placer vos snipers en différents endroits stratégiques de la carte afin de couvrir les différents murs de l'ambassade. Il vous faudra alors éviter les projecteurs, sous peine que les terroristes n'ouvrent le feu et mettent un terme à votre courte, mais prometteuse, carrière dans les forces de l'ordre. Utilisez pour cela toutes les cachettes à votre disposition (murets, rebords de fenêtre, entrée de bâtiments, poteaux..) et attendez que le danger passe. Et si vous n'en avez aucune sous la main ou que vous êtes pressés, vous pouvez toujours ramper ou effectuer une roulade pour éviter d'être touché par les tires ennemis.





Vous avez placé vos hommes ? Bon, passons à la deuxième étape. Prenez votre plus beau fusil, c'est l'heure du tir aux pigeons. Visez les différentes fenêtres de l'ambassade, et attendez qu'un terroriste ait la drôle d'idée de passer devant l'une d'entre elles (dans tous les films d'action on répète sans cesse de ne jamais s'approcher des fenêtres !) et faite feu. Éliminez en le plus possible, afin de faciliter le travail de vos collègues du groupe d'intervention (et le votre par la même occasion), qui arrive dans la troisième et dernière phase.



Là, on va rentrer dans le vif du sujet. Après une courte, mais périlleuse, séquence de descente en rappel (j'espère que vos snipers ont bien fait le ménage juste avant) vous voilà rentrant avec fracas dans l’ambassade afin de délivrer les otages et d'éliminer le reste des terroristes. Armé de votre fusil d'assaut vous arpenterez les couloirs du bâtiments, dans une vue simili fps 8-bits, bien aidé par une mini carte vous indiquant otages, terroristes et l'escalier vous permettant d'atteindre les différents étages. Il vous suffira de leur tirer dessus, c'est bête mais c'est efficace.


Que pensez de ce jeu au final ?


Bah au final, seule la première phase tire son épingle du jeu. Non pas que les deux autres soient mauvaises, mais leur gameplay n'est pas dès plus palpitants. Je dois quand même reconnaître au développeur l'envie de proposer des phases variés et cohérentes avec le propos du soft.

Mais quelques défauts ternissent cette version NES. La hitbox est quelque peu étrange lors de la première phase, et bien que même à plusieurs millimètres d'un projo, et donc, théoriquement non visible, on vous tirera dessus comme un lapin. De même, je ne sais pas si c'est du au stress du début de mission, mais les snipers tremblent affreusement et il devient difficile d'atteindre les cibles. Un comble pour une unité d'élite..Enfin je sais pas qui est l'idiot qui s'amuse à mettre du savon sur les cordes, mais un certain nombre de mes hommes se sont écrasés lors de la descente en rappel à cause de la corde qui leur glisse à travers les mains (j'avoue que ce passage du jeu reste un mystère pour moi, même aujourd'hui). Arriver dans l'ambassade avec deux hommes en moins, ça facilite pas la tâche..
Mais malgré ça, le jeu reste néanmoins intéressant, agréable et amusant à jouer et très différent de ce qu'on pouvait trouver à l'époque sur NES, où les jeux de plate-forme et d'action étaient légion.

Il serait prétentieux de dire qu'il a inspiré les titres d'infiltration que l'on connait aujourd'hui (je n'en sais rien en faite) mais c'était la première fois où on ne me demandait pas d'attaquer frontalement l'ennemi, du moins au début, mais au contraire qu'on m'incitait à me cacher et à rester le plus discret possible. Chose que je n'ai pas connu par la suite jusqu'à l'arrivée d'un certain Metal Gear Solid sur Playstation..

Norrsken76



jeudi 14 mars 2019

Zelda II The Adventure Of Link

Quand on rencontre le succès avec un jeu, il est naturel de vouloir faire une suite reprenant les bases du jeu d'origine en améliorant ici et là quelques points qui faisaient défaut. Il ne nous viendrait pas à l'esprit de tout remettre en cause. Et pourtant, c'est bien ce qui va se passer avec le titre dont nous allons parler maintenant..

Ayant découvert la saga The Legend Of Zelda avec le deuxième opus, il m'était difficile de me rendre compte à quel point il bouscula la recette du premier épisode. Mais avec le recul, et surtout, après avoir joué au premier, je me suis mieux rendu compte à quel point ce The Adventure Of Link (TAOL pour les intimes) pouvait être un pari risqué pour Nintendo.

Alors, le premier Zelda, on ne présente plus, tout le monde connait. Une grande carte sur laquelle évoluer, une vue de haut qui nous permet de nous déplacer dans quatre directions (haut bas gauche droite, je précise au cas où..) et des donjons à explorer afin de récupérer des objets indispensables pour la suite de l'aventure et de l'histoire. Les bases de  l'action-rpg en somme.
Et même si Zelda 2 reprend certains points de son aîné, notamment la nécessité d'obtenir certains objets pour pouvoir aller plus loin sur la carte, on se rend compte dès le début que ça va être différent.

Alors que Zelda offrait les prémisses de l'action-rpg, ou les deux genres sont mélangés, les combats et l'exploration ne faisant qu'un, Zelda 2 fait une nette distinction entre l'action et le rpg. L'un et l'autre sont davantage développés par rapport à son prédécesseur, développement qui amène une scission d'autant plus nette par rapport au premier épisode. L'aventure commence dans un palais, Zelda roupillant à l'arrière plan, les première notes du célèbre thème retentissent et.... nous voilà avec un Link de profil et un thème musical qui change complètement passées les premières notes. C'est comme si Nintendo voulait dès le début marquer la rupture avec le Zelda premier du nom. 
The Adventure Of Link prend donc le pari d'offrir une aventure en scrolling horizontal, à l'image de nombre jeux de plate-forme-action de cette époque.

Le radeau est toujours de la partie
Forcément le gameplay s'en voit modifié. Et pas qu'un peu. Alors que vous allez devoir vous aventurez dans six palais afin de remettre des cristaux à leur place pour récupérer un morceau de Triforce pour réveiller Zelda, ces derniers seront à explorer tel un jeu d'action. Les combats gagnent ainsi en dynamisme et en intensité je trouve, et vos réflexes seront mis à contribution, tant certains adversaires et boss sont résistant et tapent fort. Vous serez constamment en train de sauter, de frapper et de vous protéger des attaques adverses. Cette vue de profil permet aux développeurs de proposer également pas mal de phases de plate-forme. Rien de révolutionnaire à cette époque, ce type de jeu étant alors ultra populaire, mais comparé au premier Zelda, c'est une mini révolution. Révolution qui divise encore de nos jours pas mal de joueurs.


Mais la partie rpg dans tout ça ?


Dès la sortie du palais du début de jeu, les déplacements se feront sur une carte tel nombre de jeux de rôle, avec les ennemis apparaissant aléatoirement. Par contre une fois entré en contact avec l'ennemi sur la carte, le jeu bascule alors en "phasse action" en scrolling, comme pour les palais. Il en est de même pour tout lieu qui se visite, que ce soit d'obscures grottes ou les villages dans lesquels vous vous rendrez en quête d'indices ou tout simplement pour récupérer santé et magie.
Éliminer des monstres vous rapportera de l'expérience, qui après avoir atteint un certain palier, vous permettra d'améliorer l'une des trois caractéristiques que sont l'attaque, la résistance et la magie. Là encore, petite nouveauté, vous allez apprendre des sorts, que ce soit pour sauter plus haut ou vous transformer en fée. Pour cela, chaque village a un ancien qui peut vous en apprendre un. A vous de le trouver. Vous aurez parfois besoin d'accomplir une petite quête annexe, qui se résumera bien souvent à aller chercher un objet pour un pnj. 
Certaines magies sont nécessaires pour continuer l'aventure et d'autres vous faciliteront les combats, comme celles vous permettant d'attaquer vers le bas après un saut ou encore de vous rendre momentanément plus résistant. Très pratique contre certains ennemis.

Je me suis même vu "farmer" afin de me faciliter un peu la vie. Si ça ce n'est pas digne d'un rpg..

Mais pourquoi tant de haine !?

Aujourd'hui encore, ce The adventure of Link divise les fans de la saga. C'est un peu le rebelle de la famille, celui qui ne fait rien comme les autres mais qui  s'en sort néanmoins plutôt bien. A mon sens le jeu n'est pas mauvais, loin de là. Il est plus vivant que The legend of Zelda par l'apparition de nombreux villages et pnj et plus dynamique, mélangeant les combats à la plate-forme. Et l'aventure et l'exploration sont toujours présentes. Mais Zelda n'est pas un plate-former. L'aventure doit se vivre en continue et cette alternance exploration/action, les coupures que ça engendre, peut rebuter et dénature peut-être l'essence de la série.
Même si Zelda 3 sur Super Nintendo reviendra à ce que proposait Zelda premier du nom, les épisodes 3D arrivés après sont pour moi la synthèse des différents titres 2D, TAOL compris. On y découvrira alors ce sentiment de découverte propre au premier épisodes avec la nervosité des combats du deuxième.
Et oui, ce n'est pas parce que nous ne faisons pas les choses que les autres attendent de nous, que nous les faisons mal..

Norrsken76

vendredi 25 janvier 2019

The Misadventure Of Flink

Noël est toujours une période un peu spéciale, surtout quand on est enfant. C'est l'occasion de se retrouver en famille et de manger des plats qui changent du traditionnel jambon coquillettes du jeudi soir. Et c'est aussi l'occasion de recevoir des cadeaux. Car faut se l'avouer, à cet âge, tout ce qui t'intéresse ce sont les cadeaux. Manger avec mémé et tonton Roger le soir du réveillon, généralement tu t'en fous un peu.
Et en ce Noël 1994, 5 ans après mes premiers pas dans le jeu vidéo, deux jeux me faisaient de l'œil et j'essayait de faire comprendre à mes parents, avec toute la subtilité d'un gamin de 11 ans (steplé steplé steplé !!) que ce serait vraiment cool d'avoir un des deux.
Les deux titres en question étaient La légende de Thor (rien à voir avec le dieu Nordique) et Flink.
Le matin de Noël alors qu'avec mon frère nous patientons en jouant à Pete Sampras Tennis que nos parents et ma sœur se lèvent afin d'aller ouvrir les cadeaux, nous entendons du bruit.. quelqu'un se lève, la tension monte, le verdict approche.. (ça fait peur non ? :)  )

The Misadventure Of Flink, qui est donc l'heureux élu, est un jeu de plates-formes développé par Psygnosis et édité par Sony, sorti sur Megadrive en 1994.

Le game me plaît (le gameplay.... Rigolez bordel !)
Vous incarnez un jeune sorcier envoyé pour repousser les forces du mal à l'œuvre sur vos terres. Mais sous cet aspect d'énième jeu de plates-formes, au scénario dès plus classique, se cache un peu plus que ça. Car en bon sorcier que vous êtes, vous allez pouvoir créer des sorts. C'est pas beau ça ? Comme vous ne vous aventurerez jamais sans votre kit du sorcier, il vous suffira, d'une, de lire les parchemins de sorts trouvés à travers les différents niveaux, et ensuite de mélanger les trois ingrédients nécessaires dans votre marmite, afin de créer les différentes magies utiles pour votre progression. Et on les trouve où ces ingrédients ? En voilà une question pertinente ! Ils seront à récupérer auprès de certains ennemis (vous pouvez pas les louper, vous voyez l'ingrédient qu'il transporte avec eux) ou dans des coffres cachés ici et là. A vous d'être attentif et rapide car il n'est pas toujours simple de les récupérer. Après, une fois le sort créer, et avec suffisamment de magie, libre à vous de reparcourir  les anciens niveaux et de les utiliser à certains endroits clés afin d'accéder à des passages jusqu'ici inaccessibles !
Pour le reste, on est dans un plate-former pur et (très) dur et vos réflexes seront mis à rude épreuve, avec de nombreux pièges à éviter, des plates-formes qui bougent partout ou qui s'écroulent après un court lap de temps et des ennemis, de plus en plus retords, qui ne vous feront pas de cadeaux.. Pas le temps de souffler.
Pour vous sortir de tout ça vous pouvez leur sauter dessus, leurs balancer les coffres, une fois vide, ou des rochers. En les éliminant  vous récupérerez des orbes qui rempliront votre jauge de magie, qui fait aussi office de jauge de vie, veillez donc à ce qu'elle ne soit jamais vide. Si vous vous faites toucher, ces orbes se disperseront, à la manière des anneaux dans Sonic et vous aurez un temps limité pour en récupérer quelques uns. Classique et efficace.
Ah et attention aux voleurs qui vous piquent vos ingrédients et dénichez les coffres cachés qui vous offriront une vie supplémentaires, ce vous sera bien utile.

Les rétines en feu




La première chose qui frappe dans ce jeu, avant même le premier ennemie rencontré, c'est sa beauté. On a beau être sur une 16-bits, et même pas la mieux lotie en matière de graphisme, les développeurs ont fait des merveilles et ont réussi à rendre le jeu magnifique. Avec sa direction artistique fantasy, le choix des couleurs, les détails, les animations.. Chaque tableau est un enchantement, tant le premier que l'arrière plan et il m'a été difficile de choisir les captures d'écran qui accompagnent ce billet. Le titre se permet même quelques folies (ouais nous les geeks on est des oufs..) avec notamment des effets de zooms et de rotation plutôt impressionnants.

J'ai essayé de prendre des captures assez variées, mais il est difficile de faire honneur aux graphistes de Flink avec seulement quelques photos. Si vous n'avez pas l'occasion ou l'envie d'y jouer, regardez un let's play, ça vaut vraiment le coup d'œil.


Par contre tout n'est pas rose non plus. Les musiques entre autres, qui malgré qu'elles accompagnent bien le jeu, deviennent assez vite répétitives. Et un défaut de jouabilité qui peut poser problème, c'est que votre personnage a besoin d'un petit temps de course avant d'atteindre une vitesse suffisante pour sauter loin. Et si vous n'avez pas l'espace nécessaire pour atteindre cette vitesse, vous pouvez être sûr de louper la plate-forme et de tomber dans le vide. Après on s'y fait et on s'adapte mais fallait bien trouver des défaut au jeu, sinon c'est pas drôle.



En conclusion

Ce Noël 94, en tant que gamer et gamin sera un peu le point final d'une époque. Une époque assez courte certes, mais dont je garde un souvenir tant émerveillé qu'amusé.
C'est à la fois, pour moi, la fin prochaine de l'enfance et l'arrivé, à coup de boutons sur la tronche, de l'adolescence mais aussi la fin des 16-bits et de la 2D avec l'arrivée des consoles 32-bits et la démocratisation de la 3D.
La fin d'un âge d'or diront certains, certainement adeptes du "c'était mieux avant". Je dirais plutôt que c'était la fin d'une des étapes qui jalonnent la vie du jeu vidéo, qui aujourd'hui encore continue son évolution, à l'instar du cinéma qui passa du muet au parlant, du noir et blanc au couleur.. 

Norrsken76.

vendredi 11 janvier 2019

Castlevania II Simon's Quest

J'ai découvert deux des plus grandes sagas vidéoludiques japonaises, The legend of Zelda et CastleVania, via leur deuxième épisode respectif. Je reviendrai plus tard sur The adventure of Link, qui bouscula, un temps, le gameplay du premier épisode, pour m'intéresser à la suite de CastleVania.
CastleVania II Simon's Quest de son petit nom est un jeu développé et édité par Konami en 1987 au Japon et quelques années plus tard en Europe.

Prenant place après les événements du premier épisode, vous incarnez de nouveau Simon Belmont, chasseur de vampires de métier (encore un mal orienté pendant sa scolarité) à la recherche de différentes parties du corps de Dracula. Dans quel but me direz-vous ? Et bien tout simplement pour le ressuciter, puis le tuer de nouveau afin de lever la malédiction qui pèse sur vous depuis la mort de ce dernier. Rien que ça. La vie de chasseur de vampires n'est pas de tout repos, comme vous allez le constater.

Le jeu reprend la recette de son prédécesseur, à savoir plate-forme et action, tout en se démarquant suffisamment. Il y inclue notamment une dimension aventure. En effet, vous ne vous contenterez plus d'arpenter les couloirs du château de Dracula. Vous pourrez évoluer en Transylvanie assez librement, vous arrêtez dans des villes afin d'obtenir des informations et des objets indispensables auprès des habitants pour mener à bien votre mission et partir à la recherche des différents châteaux abritant les fameux restes. Les villes seront aussi l'occasion de refaire le plein de santé à l'église et d'acheter des armes secondaires, bien utiles vu la difficulté du jeu..Car oui, c'est bien à l'église que vous regagnerez de la vie. Ne comptez pas sur les cœurs que laissent les ennemis derrière eux après les avoir battu. Ceux-ci servent de monnaie d'échange auprès des pnj. Les prémices du trafics d'organes en quelque sorte..
Une autre de ses particularités est de gérer le cycle jour/nuit. Alors je en sais pas si c'est le premier titre à proposer ça, en tout cas c'est le premier que j'ai vu le faire. (faut dire qu'avant ce jeu, je n'en avais que deux à mon actif, Super Mario Bros 1 et 2, donc mon avis ne vaut pas grand chose). Ce cycle n'est pas qu'esthétique. La nuit, la difficulté augmente d'un cran. Les ennemis sont plus résistants et les rues des villes sont infestées de ghoules. Il vous faudra attendre les premiers rayons de soleils pour que les habitants remettent leur nez dehors.


Simon-stres il y a, un coup de fouet dans la tronche tu lui donneras.

Après un aussi subtil jeu de mots, vous devez vous dire que ce type est un génie de l'humour..ou pas. Ceci dit, aussi foireuse qu'est cette "blague", elle n'en est pas moins vraie. C'est bel et bien à coups de fouet que vous allez tenter de vous frayer un chemin à travers les hordes de monstres à la solde du Vampire. Du simple fouet de cuir au Morning Star (l'étoile du matin pour les anglophobes) en fer il va vous falloir
vous équiper, les ennemis étant de plus en plus résistants. Pensez à bien explorer les maisons qui vous paraissent vides, quitte à détruire quelques murs à coups d'eau bénites, pour dénicher des vendeurs de fouets cachés. Cette arme, plutôt originale il faut l'avouer, est devenue un des emblèmes de cette saga et votre meilleure amie durant vos aventures. Mais il faudra attendre l'épisode SuperNes pour voir son gameplay se développer (attaques dans plusieurs directions, possibilité de s'accrocher..)

Un mot maintenant sur l'esthétisme du jeu.




Et c'est peut-être ce point qui m'avait le plus marqué gamin. En effet, et malgré des possibilités limitées, on est sur NES ne l'oublions pas, les développeurs sont parvenu à créer une ambiance, par les graphismes et la musique, lugubre, angoissante voir effrayante. Le choix des couleurs, le design des monstres et même de certains personnages, tout est fait pour essayer de créer un climat d'horreur. Mais l'horreur des 80's, celle  kitsh qui faisait frissoner les gamins des années 80 et les font rire maintenant tellement c'est grotesque. Forêts sombres, décors de cimetières abandonnés, squelette sur barque à la Charon, momie et loups-garous.. Le jeu nous ressort les "classiques" des films d'épouvantes d'antan et c'est pas pour me déplaire personnellement. L'ensemble fonctionne et permet de créer une ambiance horreur/gothique pas désagréable.
Il en va de même pour les musiques, aussi entrainantes qu'inquiétantes, bien qu'un brin répétitives (surtout celle des châteaux d'ailleurs). Et c'est cet épisode qui introduira la célèbre thème Bloody Tears, repris plusieurs fois depuis dans différents titres de cette licence.






Dracula.. Voilà une créature qui aura nourri l'imaginaire de bien des artistes. Du livre de Bram Stocker de 1897 au film  Dracula Untold de 2014, on ne compte pas les ouvrages, bandes dessinées, films, spectacles, jeux vidéos, jeux de plateaux et j'en passe, qui utilise ce personnage en tant qu'antagoniste, signe de l'immense influence qu'il a depuis sa création par l'écrivain anglais. Figure emblématique du gothique et du fantastique, nombre d'auteurs se sont réappropriés ce mythe et l'ont décliner à l'envie sur ces différents médias. Du prince déchu à la recherche de son amour perdu à la créature terrifiante devenu ennemie publique numéro un, comme ici dans ce jeu, il doit certainement exister autant de Dracula différents qu'il existe d'œuvre le mettant en scène. Parfois plaint, toujours redouté, plus de 100 ans après sa première apparition, il fascine toujours autant les amateurs de fantastique.



Norrsken76.

jeudi 1 novembre 2018

Super Mario Bros.


Quand j'ai commencé ce blog, je voulais partager mes souvenirs de joueur trentenaire, me replonger dans les jeux que j'adorais petit et les voir avec un regard plus adulte, plus critique tout en essayant d'aborder d'autres sujets et médias à travers eux. Quand on est gamin, un rien nous émerveille et un titre qualifié de daube par la vindicte populaire pouvait trouver grâce à nos yeux. Mais certains jeux, malgré le poids des années restent incontournables, tant ils ont marqué un pan de l'histoire vidéo-ludique. Que ce soit en posant les bases d'un gameplay qui allait s'imposer à tous, voir en le bonifiant ou en proposant une réalisation bluffante, un petit nombre d'entre eux a réussi à s'affranchir des modes et évolutions techniques et restent incontournables de nos jours.
Et il est temps de parler de l'un d'entre eux, celui qui fut la porte d'entrée vers les jeux vidéos pour nombre de gosses des années 80..

Chérie, tu peux appeler le plombier !?


Je me souviendrai toujours de ce jour, où, assis à l'arrière de la R12 familiale avec mon frère devant et ma mère au volant (fort heureusement), j'entends cette dernière nous demander « Vous voulez quoi pour Nöel ? Des playmobils ? Des Lego ? Des G.I. Joe ? Ou une Nintendo ? » Mon frère lui répondant aussi sec, « Une Nintendo ! Une Nintendo » ..Et moi derrière.. « C'est quoi une Nintendo ?? »
Haha..que je fus naïf.. Cette Nintendo allait devenir la base d'une passion, de rencontres, de challenges, de joie, de crise de nerf, d'émerveillement, de rires, de larmes et j'en passe. Car les jeux vidéo c'est tout ça et même un peu plus.
Mais il faut bien commencer quelque part, et pour mon cas ce fut un soir de Noël, avec cette étrange boite grise appelé NES et le jeu offert dans le pack, Super Mario Bros.


Super Mario Bros…. Je sais pas si on peut faire plus mythique, plus connu, dans ce loisir. Même une personne non joueuse connaît très certainement Mario. Pourtant en dehors des jeux, on le voit assez peu finalement. A part une adaptation ciné ratée et une série animé (oui j'en oublie une multitude d'objet plus ou moins inutiles), je vois pas. Et pourtant, par le succès de la NES et de la Super Nintendo plus tard, le plombier moustachu s'est vite imposé.
On dit souvent que les consoles Nintendo sont « familiales », parfois de façon un peu péjorative d'ailleurs. Personnellement je vois aucun problème à ça, d'avoir une console avec une majorité de jeux tout public. Et c'était vrai à l'époque. Quand on se retrouvait tous devant l'écran de la tv à essayait d'aller le plus loin possible dans SMB.. Petit à petit les autres membres de la famille laissèrent plus ou moins tomber les jeux vidéo. Pas moi, je trouvais ça fascinant, et je voulais toujours aller plus loin pour découvrir de nouveaux tableaux, de nouveaux décors, de nouveaux ennemis.. C'est par le biais de ce jeu que naquit cette passion qui ne me quitta plus depuis.

Bon, trêves de souvenir, intéressons nous au titre maintenant..


Toujours maîtriser les bases avant d'aller plus loin.

Super Mario Bros est donc un jeu développé par Nintendo. Nés de l'imagination fertile de Shigeru Miyamoto, Mario et son frère Luigi se voient contraint d'aller secourir la princesse Peach des griffes de Bowser, une espèce de tortue dragon. Voilà, ça c'est le scénario. Une princesse se fait kidnapper, et vous devez la sauver. Bon clairement on ne se souvient pas de ce jeu pour son histoire, surtout que c'est quasiment la même à chaque épisode, aller sauver Peach. A croire qu'elle le fait exprès.


Non ce qu'on retient de ce jeu c'est son gameplay réglé au millimètre. La jouabilité des jeux Nintendo a toujours été exemplaire. Le personnage répond à chacune de vos sollicitations et si vous mourez, et vous allez mourir, c'est uniquement de votre faute. La difficulté sait se montrer progressive. On a pas comme dans certains jeux un deuxième ou troisième niveau abusivement difficile alors que les niveaux suivants se passent une clope entre les doigts. Non , là, tout est calibré afin de proposer au joueur du challenge, mais sans jamais le frustrer. Tout est fait pour lui dire en gros « c'est pas grave mec, tu as fait de ton mieux et j'en suis sûr que la prochaine fois tu y arriveras.. (petit sourire narquois en coin) »
Donc vous voilà parti à travers les différents tableaux qui composent le jeu à la recherche de cette cruch….princesse. Chaque tableau se compose de quatre niveaux, trois avec des décors différents et un quatrième prenant place dans un des châteaux de Bowser (le gars a beaucoup de châteaux)
La fin de ce quatrième niveau vous verra affronter Bowser (ou un de ses clones..ou alors il a une crème indice uv de qualité, vu qu'il termine à chaque fois dans la lave) qui une fois battu vous permettra de libérer.. un Toad. Les Toad sont les habitants du royaume champignon où prend place l'histoire et ils ressemblent à des champignons.. Ça fait beaucoup de champignons..Avec le recul je comprends mieux d'où provient toute cette imagination..
Ce brave Toad vous expliquera que la princesse est en fait dans un autre château et vous revoilà parti pour un nouveau monde, toujours accompagné par cette musiques rentrée dans la postérité depuis, tellement elle est célèbre..



Quand la sueur se mélange aux larmes


Ce qui fait le sel de SMB, le truc qui vous fera suer à grosses gouttes, c'est justement ces tableaux, leur agencement, la position des ennemis. Comme dit plus haut, la difficulté est progressive, les ennemis sont de plus en plus retords (ah les fameux frères marteaux..) et les phases de plate-forme vont vous demander petit à petit un max de concentration. Tout est ainsi fait pour vous inciter à explorer, rentrer dans les tuyaux, casser des briques.. afin de découvrir des pièces et bonus, synonymes d'énergie (avec les fameux champignons (tiens donc) fleurs de feu et étoiles magiques) et vies supplémentaires. Et là est toute la richesse, la qualité et le fun de ce jeu. Car oui on s'y amuse, beaucoup même. On stresse à cause de la petite musique qui accélère pour vous prévenir que le chrono touche à sa fin, alors que se dresse devant nous une multitude de plates-formes et de précipices à franchir. On pousse un gros ouf de soulagement après avoir réussi..ou on hurle un « NOOOOOOOON » de désespoir quand on échoue. Mais qu'on y arrive ou pas, on s'amuse, on rigole de nos échecs et on recommence, encore et encore, jusqu'à qu'on y parvienne enfin ! 

Et après des heures d'angoisse, de pièges évités, de précipices franchis, d'ennemis assommés, enfin, on peut délivrer cette nouill.. cette princesse Peach, qui nous aura fait courir dans tous le royaume, et passé par biens des états, pour la retrouver et la délivrer. Et elle nous remercie d'un tendre baiser..
Mais c'est nous, joueuses et joueurs, qui devrions lui dire merci, pour nous avoir fait vivre quelques une de nos plus belles heures de gamers.



Pour finir

Il y a tant et tant à dire sur Super Mario Bros. La documentation ne manque pas, bon nombres d'ouvrages et d'articles ont été écrit, sur sa genèse, sa contribution au jeu vidéo etc.. là encore par des gens bien plus doués que moi. N'hésitez pas à les lire si le sujet vous intéresse, c'est toujours sympa de se plonger dans les coulisses du développement d'un jeu, surtout un aussi culte. Mais pour moi, simple joueur, il restera simplement l'une des pierres fondatrices du jeu et reste, plus de 30 ans plus tard toujours aussi fun. Ce qui en soit est déjà un exploit.

Norrsken76

mercredi 31 octobre 2018

Duck Tales


Les matinées et après-midis de mon enfance, comme celles de beaucoup d'autres gamins, étaient l'occasion de regarder une multitude de dessins animés. Entre les animés édulco-censurés du Club Dorothée et les séries animés de Disney, il y avait de quoi faire.
Mais si je devais en retenir une aujourd'hui, ce serait Duck Tales ou La bande à Picsou chez nous.
(ça tombe bien c'est le jeu dont on va parler, quelle coïncidence )
Et évidemment ces séries animés apportèrent leurs lots de jeux vidéos. (cf. conclusion de Team USA basket-Ball)
Duck Tales a donc eu droit à son adaptation lui aussi.
Ce titre, développé par Capcom, est sortis sur la Nintendo Entertainment System (NES) en 1989.




Picsou Woo-Hoo !

Mais avant de parler du jeu, attardons nous un peu sur le personnage de Picsou.
Balthazar Picsou ou Scrooge MacDuck en version originale est apparue sous les traits de Carl Barks en 1947 et s'est vite imposé comme l'un des personnages emblématiques de Canard Ville. Oncle de Donald, multi-milliardaire, grincheux et radin il n'en est pas moins aventurier, débrouillard et sait même se montrer tendre par moment, avec ses neveux notamment.
Balthazar est né en Écosse en 1867 et grandit à Glasgow dans un milieu des plus modestes. Sa famille auparavant riche, fut chassé de leur terre et perdit leur manoir, situé dans le nord de l’Écosse.
Les paysans de coins, ayant eu connaissance de l'ancien trésor des MacPicsou caché en son sein, inventèrent une légende de chien géant (à l'image de celui des Baskerville de Sherlock Holmes) afin d'effrayer le clan. Celui-ci quitta leurs terres et se rendit à Glasgow, ville qu'ils ne quittèrent plus depuis.
Des siècles plus tard, le jeune Balthazar devient vite le dernier espoir de la famille pour redorer le blason des MacPicsou.
Pour initier son esprit d'entreprise, et alors qu'il n'est encore qu'un gamin, son père lui fabrique un équipement de cireur de chaussures, afin de lui permettre de commencer à gagner de l'argent. Las, les affaires ne prennent pas vraiment et devant le désarrois de Balthazar, Fergus MacPicsou s'arrange avec un ami afin qu'il devienne le premier client de son fils et qui le paie avec un sou américain n'ayant pas cours en Écosse.
Ce premier « client » et ce sou, qui deviendra son célèbre sou fétiche tant convoité par ses ennemis, sera le déclic pour le jeune Picsou. Se sentant floué par cette pièce américaine, il développera son fort caractère, intransigeant et méfiant, et y verra un signe, celui de partir faire fortune en Amérique..
S'ensuit une multitudes d'aventures qui formera le jeune Picsou pour devenir le riche palmipède que nous connaissons tous aujourd'hui.


Voilà pour le personnage, attardons nous maintenant sur le jeu !


Duck Tales est un jeu de plate-forme 2d (normale sur la NES me direz vous) dans lequel vous incarnez Picsou, armé de sa canne, à la recherche de richesses à travers le globe. Depuis un hub centrale, en fait un énorme ordinateur, vous choisissez une destination où vous vous rendrez afin d'y dénicher le trésor principal, un objet d'une grande valeure, gardé par un boss.
Vous croiserez quelques figures célèbres
La quête de richesse de l'oncle Picsou vous fera voyager, l'Amazonie, l'Himalaya ou encore la Lune n'auront bientôt plus de secrets pour vous car notre canard aventurier ne reculera devant rien tant qu'il y a un magot à la clé.
Les nombreuses salles cachées vous pousseront à explorer les niveaux de fond en comble, à la recherche de passages secrets et de chemins invisibles afin d'amasser toujours plus de trésors et bonus !
Le gameplay du titre repose sur la maîtrise du saut sur sa canne, qui vous servira aussi bien à vous débarrasser des ennemis que d'atteindre des plates-formes inatteignables sans ça. Une fois cette petite particularité saisie, c'est un vrai bonheur de s'aventurer dans les différents niveaux et vous sauterez de plates-formes en ennemis avec toute l'aisance d'un canard.
Flagada Jones est aussi de la partie
Jeu NES oblige, vous allez galérer. Le jeu n'est pas le plus difficile, surtout qu'on doit à Capcom Ghosts and Goblins, qui en a traumatisé plus d'un. Il n'empêche qu'il est plus difficile que la plupart des productions actuelles. Les ennemis sont nombreux et comme on est sur NES, reculez un peu trop et ceux que vous auriez éliminés ré-apparaîtront. Les nombreux pièges et précipices vous donnerons quelques sueurs froides tant il ne faut pas se louper sous peine de perdre une vie. Et des vies justement, vous en avez pas des masses même si quelques bonus de vie supplémentaire sont cachés dans les niveaux.
Les graphismes sont simples mais jolis. Chaque niveau a une
identité propre et marquée, ce qui augmente le sentiment de voyage et d'exploration. Et les musiques, sans être exceptionnelles sont très chouettes.. Enfin, sans être exceptionnelle.. c'est un peu vite dit. Le thème du stage de la Lune, est probablement l'un des meilleurs entendu sur NES.
Toutes ces qualité font de ce jeu un classique de la 8-bits de Nintendo.
Une suite a vu le jour également. Je l'ai sur une compilation de jeu Disney mais je n'y ai pas encore joué, donc je ne vais pas m'y attarder. De plus j'essaye vraiment de parler des jeux joués quand j'étais gamin et auquel je rejoue avec une vision d'adulte. Mais à l'occasion je m'y essaierai.

Au final 



Picsou est vraiment un personnage à part, comme son neveu Donald. Il est antipathique, mesquin, radin, il fait confiance en personne, mais son sale caractère le rend aussi attachant. Loin d'un Mickey assez lisse. C'est peut-être ça qui fait que ce genre de héros est populaire. Ils cassent l'image enfantine et disons le, un peu niaise, de ces personnages.
Je tiens à préciser enfin que toutes les infos sur la jeunesse de Picsou ont été pioché dans l'excellente Grande épopée de Picsou tome 1, écrite par Don Rosa au début des 90's. Celui-ci lui donna une véritable histoire et c'est un vrai régal à lire, avec ses dessins bourrés de détail et son humour.
Ah et une dernière chose, il y a une nouvelle série animée Picsou qui est sorti sur Disney Channel. Je ne l'ai pas regardé mais j'ai pu voir le générique. Ils ont donné un bon gros lifting des familles aux personnages afin d'avoir un look plus modernes, loin du style mignon de la série des 90's.

Norrsken76

Sonic the hedgehog

Après trois années passées en compagnie de la NES et alors que la guerre des 16 bits faisait déjà rage, nous avons opté, mon frère et moi, ...