mardi 26 mai 2020

Sonic the hedgehog

Après trois années passées en compagnie de la NES et alors que la guerre des 16 bits faisait déjà rage, nous avons opté, mon frère et moi, de rejoindre le camp ennemie, le camp des rebelles, jeunes et fringants, celui de Sega et de sa Megadrive. C’était quand même couillu à l’époque, vu que la plupart des potes avaient jeté leur dévolu sur la Super Nintendo et que moi-même je bavais en voyant, sur la borne SuperNes de l’hyper-marché de ma ville, le premier boss de Probotector, l’espèce de tortue géante robot, défoncer le mur et s’attaquer à nos valeureux cyborgs. (et croyez-moi, quand on voit ça petit, on a qu'une envie c'est de demander aux parents de l'acheter)

Mais bon, fallait faire un choix et le notre se porta sur la 16-bits de Sega. Et putain, qu’est-ce qu’on a bien fait. Loin de moi l’envie de dénigrer les jeux de la Super Nintendo (quoique..), mais la Megadrive possédait un certain nombre de perles, qu’au final, quelque soit la console choisie, il y avait largement de quoi s’amuser.

Et la première d’entre elle, ce fut ..


Sonic ze heguedebog (Oui Sam, celle-là elle est pour toi xD)

Sonic, on ne présente plus. Il s’est imposé comme la mascotte de Sega en envoyant Alex Kidd dans les cordes. C’est une multitude de jeux, de personnages, des dessins animés, des jeux électroniques (un du moins, je sais pas si il y en a d’autres) et même un film en live action, qui a plutôt bien marché alors que tout le monde s’attendait à une catastrophe.

Le premier Sonic, développé par la Sonic Team (à qui l'on doit aussi Sonic 2, c'est dingue), est sorti en 1991. Vous dirigez Sonic donc et devrez combattre l'infâme Dr Robotnik qui souhaite mettre la main sur les émeraudes du chaos, afin d'avoir les pleins pouvoirs.

Mais Sonic, pour moi, (c’est mon blog après tout) avant d'être un jeu, c’était surtout la porte d’entrée dans l’ère des consoles 16 bits. C’était la promesse de graphisme de ouf (oui on parlait comme ça à l'époque), d’animations incroyables et de sprites énormes..et ce fut le cas.
Le jeu est beau et peut se montrer rapide. Très rapide même. Ce qui peut rendre frustrant tous les pièges et ennemis qui se dresseront devant vous . Car vous, vous n’aurez qu’une envie, c’est de foncer tout droit. Et eux seront là pour vous rappeler que vous jouez à un jeu de plate-forme, et non un jeu de courses à pieds.
A ce titre, le jeu étale devant nos yeux ébahis, ses décors plein de couleurs et sa galerie d’ennemis, de petits robots en forme d’animaux, qui une fois détruit libéreront de petits animaux, réels cette fois, tout mignon tout plein, qui pour vous remercier s’en iront au loin sans même un regard vers vous et vous laisseront vous dépatouiller dans votre merde.. 

Les anneaux sont au cœur du gameplay. De base ils vous servent de bouclier. Obtenez-en 100 et vous gagnerez une vie supplémentaire. Finissez un stage avec au moins 50 anneaux et vous accéderez à un stage bonus.
Ne pas confondre vitesse et précipitation.
Ses pièges divers, composés de plate-formes mouvantes, de torrents de lave, de pique, de lance-flamme, de trucs qui balancent des éclairs et autres bidules qui font mal sauront accaparer toute votre attention pour ne pas sombrer dans le game over et la déchéance. De nombreux bonus, qui vous permettront momentanément d’être invincible ou d’aller encore plus vite, seront là pour vous aider et vous frustrer encore un peu plus. Car oui, vous serez peut-être invincible face aux ennemis, mais tombez dans un trou et ce sera la mort assurée. Et vu la vitesse qu’on a tendance à aller avec ce type de bonus, ça arrive très souvent.
Et les niveaux sont bien plus vastes qu’ils n’y paraissent. Nombreuses sont les zones cachées vous permettant de faire le plein d’anneaux, de bonus et vies supplémentaires. Ce qui invite les joueurs, à non pas foncer tête baissée comme une andouille, mais bel et bien à explorer les différents stages.

Les fameux stages bonus, qui donneront quelques sueurs froides à celles et ceux qui veulent obtenir les 6 émeraudes du chaos.

La fin de chaque monde (le jeu en comporte 6) ce sera l’occasion de vous frotter à Robotnik (pas littéralement), enfin plutôt à l’une de ses inventions foireuses, car hormis le dernier boss, et éventuellement celui de SpringYard Zone, ces affrontements sont bien vite expédiés.
Alors, oui, il y a bien le boss de Labyrinth Zone, le niveau aquatique du jeu. Mais là, la difficulté vient plus du stress engendré par la succession de pièges et l’eau qui monte pour vous engloutir que par le boss lui-même.


C’est en évoluant au fil des niveaux que j’ai vu la différence avec la NES. Bon la vitesse déjà, c’est sûr, mais plein d’éléments sont là pour vous montrer que vous êtes passé au niveau supérieur. Que ce soit les imposantes colonnes de feu de Marble Zone, ou les  machines du Dr Robotnik, notamment lors de l'affrontement final.. Et bien quand vous avez neuf ans et que vous voyez ça, bah c’est con à dire mais vous prenez une claque et vous voulez crier à la terre entière que ça y est le futur est arrivé. C’était comme les jeux de plates-formes d'avant mais tout en plus grand, plus coloré, plus détaillé.. plus beau quoi..

L'univers techno-industriel du dernier monde est à 1000 lieues de celui du premier
Le cap graphique c'est une chose, et a été franchi avec brio (avec qui ?) mais les musiques aussi ont passé une étape. Plus élaborées, elles bénéficient aussi des évolutions technologiques apportées par les consoles de nouvelle génération..
Je ne suis jamais parvenu à récupérer cette vie.
Et qu’est-ce que je peux aimer les musiques de ce jeu.. Même maintenant. Tantôt rythmées (SpringYard Zone) tantôt douces, pour l’unique niveau nocturne (Star Light Zone) chacune colle parfaitement au monde dans le quel vous vous trouvez et vous accompagne de la plus belle des manières. J’avoue avoir une préférence pour la musique de Star Light Zone mais tous possèdent une mélodie qui restera dans vos têtes.

C’est un des seuls titres retro auquel je rejoue régulièrement et toujours avec le même plaisir. Il fait parti de ces rares jeux qui sont parvenus, par ses décors, ses musiques, son challenge et tous les souvenirs qui en découlent, à créer une sorte de lien qui me rattache et me renvoie aux années 90 à l’image de quelques films et autres événements qui m’ont marqué durant cette décennie.
Je crois qu’on appelle ça une madeleine de Proust, mais j’en suis pas sûr.

Sonic the hedgehog

Après trois années passées en compagnie de la NES et alors que la guerre des 16 bits faisait déjà rage, nous avons opté, mon frère et moi, ...