vendredi 11 janvier 2019

Castlevania II Simon's Quest

J'ai découvert deux des plus grandes sagas vidéoludiques japonaises, The legend of Zelda et CastleVania, via leur deuxième épisode respectif. Je reviendrai plus tard sur The adventure of Link, qui bouscula, un temps, le gameplay du premier épisode, pour m'intéresser à la suite de CastleVania.
CastleVania II Simon's Quest de son petit nom est un jeu développé et édité par Konami en 1987 au Japon et quelques années plus tard en Europe.

Prenant place après les événements du premier épisode, vous incarnez de nouveau Simon Belmont, chasseur de vampires de métier (encore un mal orienté pendant sa scolarité) à la recherche de différentes parties du corps de Dracula. Dans quel but me direz-vous ? Et bien tout simplement pour le ressuciter, puis le tuer de nouveau afin de lever la malédiction qui pèse sur vous depuis la mort de ce dernier. Rien que ça. La vie de chasseur de vampires n'est pas de tout repos, comme vous allez le constater.

Le jeu reprend la recette de son prédécesseur, à savoir plate-forme et action, tout en se démarquant suffisamment. Il y inclue notamment une dimension aventure. En effet, vous ne vous contenterez plus d'arpenter les couloirs du château de Dracula. Vous pourrez évoluer en Transylvanie assez librement, vous arrêtez dans des villes afin d'obtenir des informations et des objets indispensables auprès des habitants pour mener à bien votre mission et partir à la recherche des différents châteaux abritant les fameux restes. Les villes seront aussi l'occasion de refaire le plein de santé à l'église et d'acheter des armes secondaires, bien utiles vu la difficulté du jeu..Car oui, c'est bien à l'église que vous regagnerez de la vie. Ne comptez pas sur les cœurs que laissent les ennemis derrière eux après les avoir battu. Ceux-ci servent de monnaie d'échange auprès des pnj. Les prémices du trafics d'organes en quelque sorte..
Une autre de ses particularités est de gérer le cycle jour/nuit. Alors je en sais pas si c'est le premier titre à proposer ça, en tout cas c'est le premier que j'ai vu le faire. (faut dire qu'avant ce jeu, je n'en avais que deux à mon actif, Super Mario Bros 1 et 2, donc mon avis ne vaut pas grand chose). Ce cycle n'est pas qu'esthétique. La nuit, la difficulté augmente d'un cran. Les ennemis sont plus résistants et les rues des villes sont infestées de ghoules. Il vous faudra attendre les premiers rayons de soleils pour que les habitants remettent leur nez dehors.


Simon-stres il y a, un coup de fouet dans la tronche tu lui donneras.

Après un aussi subtil jeu de mots, vous devez vous dire que ce type est un génie de l'humour..ou pas. Ceci dit, aussi foireuse qu'est cette "blague", elle n'en est pas moins vraie. C'est bel et bien à coups de fouet que vous allez tenter de vous frayer un chemin à travers les hordes de monstres à la solde du Vampire. Du simple fouet de cuir au Morning Star (l'étoile du matin pour les anglophobes) en fer il va vous falloir
vous équiper, les ennemis étant de plus en plus résistants. Pensez à bien explorer les maisons qui vous paraissent vides, quitte à détruire quelques murs à coups d'eau bénites, pour dénicher des vendeurs de fouets cachés. Cette arme, plutôt originale il faut l'avouer, est devenue un des emblèmes de cette saga et votre meilleure amie durant vos aventures. Mais il faudra attendre l'épisode SuperNes pour voir son gameplay se développer (attaques dans plusieurs directions, possibilité de s'accrocher..)

Un mot maintenant sur l'esthétisme du jeu.




Et c'est peut-être ce point qui m'avait le plus marqué gamin. En effet, et malgré des possibilités limitées, on est sur NES ne l'oublions pas, les développeurs sont parvenu à créer une ambiance, par les graphismes et la musique, lugubre, angoissante voir effrayante. Le choix des couleurs, le design des monstres et même de certains personnages, tout est fait pour essayer de créer un climat d'horreur. Mais l'horreur des 80's, celle  kitsh qui faisait frissoner les gamins des années 80 et les font rire maintenant tellement c'est grotesque. Forêts sombres, décors de cimetières abandonnés, squelette sur barque à la Charon, momie et loups-garous.. Le jeu nous ressort les "classiques" des films d'épouvantes d'antan et c'est pas pour me déplaire personnellement. L'ensemble fonctionne et permet de créer une ambiance horreur/gothique pas désagréable.
Il en va de même pour les musiques, aussi entrainantes qu'inquiétantes, bien qu'un brin répétitives (surtout celle des châteaux d'ailleurs). Et c'est cet épisode qui introduira la célèbre thème Bloody Tears, repris plusieurs fois depuis dans différents titres de cette licence.






Dracula.. Voilà une créature qui aura nourri l'imaginaire de bien des artistes. Du livre de Bram Stocker de 1897 au film  Dracula Untold de 2014, on ne compte pas les ouvrages, bandes dessinées, films, spectacles, jeux vidéos, jeux de plateaux et j'en passe, qui utilise ce personnage en tant qu'antagoniste, signe de l'immense influence qu'il a depuis sa création par l'écrivain anglais. Figure emblématique du gothique et du fantastique, nombre d'auteurs se sont réappropriés ce mythe et l'ont décliner à l'envie sur ces différents médias. Du prince déchu à la recherche de son amour perdu à la créature terrifiante devenu ennemie publique numéro un, comme ici dans ce jeu, il doit certainement exister autant de Dracula différents qu'il existe d'œuvre le mettant en scène. Parfois plaint, toujours redouté, plus de 100 ans après sa première apparition, il fascine toujours autant les amateurs de fantastique.



Norrsken76.

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